THEMAA, l’Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés, organise au CDN de Normandie-Rouen les prochains États généraux des arts de la marionnette.
Depuis les derniers états généraux en 2012, le paysage de la marionnette s’est profondément transformé, à différentes échelles. Au niveau national, l’obtention du label Centre National de Marionnette (CNMa) ou le rapprochement de l’Institut International de la Marionnette (IIM) et du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes (FMTM) témoignent d’une nouvelle structuration. Les Lieux-Compagnies Missionnés pour le Compagnonnage (LCMC) sont en réflexion autour d’un manifeste commun. Dans les nouvelles régions, les Rendez-vous du Commun, portés par THEMAA, ont accompagné de fortes dynamiques territoriales et offert de nouvelles capacités à des collectifs organisés.
Dans ce contexte nouveau, après avoir traversé le COVID et alors que de multiples crises – écologique, financière, sociale et politique – fragilisent le secteur culturel, il convient de repenser nos façons de créer, produire, diffuser et agir.
Les États généraux sont l’occasion de rassembler les acteurs et actrices de ce champ professionnel pour mettre en commun des expériences de terrain et des désirs d’avenir, des ressources et des analyses, de l’économie et du sensible. Un temps de débat et de discussions primordial pour le secteur, afin de dessiner collectivement des perspectives à la fois ambitieuses et joyeuses, pour un art hybride toujours en mouvement !
La dynamique des états généraux organisés par THEMAA, accueillis au CDN de Normandie-Rouen les 1er et 2 février 2024, est née de l’envie de voir la famille de la marionnette unie et réunie autour de la table pour envisager l’avenir. Rêver ce rendez-vous comme une fête qui nous permettrait de célébrer les avancées de la profession depuis une décennie tout en s’interrogeant collectivement sur les prochains enjeux auxquels nous devons faire face.
Les états généraux comme un état des lieux des différentes réalités partout en France et de la multiplicité des points de vue qui font la richesse de notre métier, des plus institutionnels jusqu’aux plus sauvages. Et l’envie de continuer à porter l’utopie de la marionnette comme vecteur d’innovation théâtral et de renouvellement des esthétiques.
Dans un contexte difficile pour les métiers de la culture, nous nous interrogerons sur la structuration de notre profession, sa façon de s’adapter aux grands défis de l’écoresponsabilité, sa réponse aux enjeux de parité, de diversité et d’inclusivité. Nous poserons collectivement la question de savoir si nous sommes en capacité de mieux
produire et mieux diffuser dans un esprit de collaboration et de co-construction.
Projeter enfin, avec la jeune générations d’artistes-marionnettistes et toustes les professionnel·les de notre réseau, ce que pourrait être le monde de la marionnette à l’horizon 2030. Alors… On s’y retrouve ?